8.6.09

D I G R E S S I O N : Bucarest dans les livres

« Bucarest est la ville de la nostalgie. Tout Bucarestois vous dira qu’elle a été, aurait pu être et pourrait être une ville merveilleuse. Tout Bucarestois promène en lui une ville idéale, la sienne, intime rêvée, sublimée, et quand il parcourt la vraie, c’est la première qu’il entend faire partager au visiteur, lequel ne voit que la seconde. L’auteur d’une histoire de la nation roumaine, Catherine Durandin, parle de Bucarest la menteuse : le mot traduit ce rapport de frustration, de déception, d’impuissance que le Bucarestois entretient avec sa ville dégradée-le même rapport que celui que les Roumains entretiennent avec l’histoire de leur pays »
In Balkans-transit de François Maspero, éditions du seuil collection le point, page 428

« A deux reprises, j’étais venu à Bucarest en hiver. A deux reprises, j’y avais éprouvé, même moi le passant privilégié, le mal de vivre. De tout les pays de l’ex bastion soviétique où j’ai séjourné, c’est là que j’ai rencontré les visages les plus las, usés par une fine couche grise de fatigue accumulée, les corps marqués par une sorte de démission… »
In Balkans-transit de François Maspero, éditions du seuil collection le point, page 410

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